L'exposition Habiter le campement propose une réflexion sur les notions de l’habitat et du campement, et la tension inhérente entre elles tant la forme des camps répond à d’autres besoins et d'autres desseins que ceux de demeurer et de s’approprier un territoire. À travers la définition de six catégories d’habitants des camps et l’illustration de chacune d'elles par une quarantaine de situations concrètes et actuelles, l’exposition entend proposer un regard inédit sur une question d'actualité rarement observée à travers le prisme de son architecture.
De nombreux architectes se sont, en des époques et en des circonstances différentes, emparés de l’architecture mobile, temporaire et/ou modulaire. Le parti pris de l’exposition Habiter le campement est tout autre. Elle se penche sur le génie de l’auto-construction et d’une architecture populaire et vernaculaire. Les campements choisis des peuples nomades et des voyageurs, et les campements subis, peuvent, dans leurs diversités être des modes de vie ou de survie aux apparences anomiques comme répondre à une rationalité scientifique faisant se rencontrer organisation spatiale et fonction.
Six manières d’habiter le campement ont été identifiées, s’intéressant moins aux formes matérielles du campement qu’aux manières de l’investir, de l’habiter, de le subir, de le transformer.