24 Juin 2012
28 Oct. 2012

OUVERTURE DU FONDS HÉLÈNE & EDOUARD LECLERC POUR LA CULTURE

Landerneau - Finistere

Le Fonds Hélène & Edouard Leclerc pour la Culture est un fonds de dotation (loi de modernisation de l’économie du 5 août 2008, dite loi Lagarde) animé par un conseil d’administration représentant les donateurs et présidé par Michel-Edouard Leclerc. Il a été créé à l’initiative de plusieurs membres de la famille Leclerc, d’adhérents et anciens adhérents du mouvement E. Leclerc désireux de s’engager pour une plus forte diffusion de la culture et des arts.

L’objectif du Fonds qui sera entièrement financé par des contributions privées est de  rendre plus accessibles toutes les formes de productions artistiques de notre temps - peinture, sculpture, vidéo, photo, installation, musique, etc… en organisant, aux Capucins de Landerneau, ou en partenariat avec des institutions, des collectivités territoriales et autres associations, des expositions de grande envergure, des rencontres avec les artistes ou encore en mettant en place un programme pédagogique d’éveil à l’art.

La création du fonds de dotation est une évolution logique, une nouvelle étape de l’engagement culturel impulsé par Michel-Edouard Leclerc. Les initiatives locales et nationales des adhérents ont fait de E.Leclerc l’un des principaux mécènes culturels en France. Une cinquantaine de festivals parmi lesquels la Folle Journée de Nantes, Etonnants Voyageurs à Saint-Malo, à Sarajevo et à Bamako, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême… ont ainsi été soutenus au fil des années. Dans cette même dynamique, et afin d’encourager la diffusion culturelle auprès du plus grand nombre, le mouvement E.Leclerc est le principal parrain des émissions culturelles du service public à la télévision.

 

Les Capucins de Landerneau

Le Fonds a son siège à Landerneau (Finistère), dans l’enceinte d’un ancien couvent des Capucins du XVIIème. Le site qui avait subi bien des outrages depuis la Révolution française (il fut transformé en prison, en usine, en brasserie), a été acquis en 1964 par  Edouard et Hélène Leclerc qui l’ont restauré et réhabilité. Une halle récemment réaménagée de 1 600 mètres carrés permettra d’exploiter une première surface muséographique d’environ 1 300 mètres carrés. Cet espace a pour vocation d’accueillir et de produire des expositions temporaires. À l’image d’un centre d’art, les Capucins seront un lieu de diffusion culturelle, non de conservation puisqu’il n’y aura pas de collection permanente.

Chaque année sera rythmée par deux grandes expositions qui permettront à tous les publics de proximité, scolaire mais également touristique (la Bretagne est la deuxième région touristique française) de découvrir les œuvres des artistes de notre temps. Fidèle à l’engagement de l’entreprise pour favoriser l’accès aux biens culturels et de l’esprit, la politique tarifaire proposée aux Capucins permettra à tous les publics d’accéder à sa programmation culturelle.

 

L’ambition culturelle

Le Fonds a l’ambition de faire découvrir au public les figures les plus emblématiques de l’art moderne et surtout contemporain, citons par exemple : Paul Rebeyrolle, Daniel Buren, Valerio Adami, Hervé Di Rosa, Jean Hélion, Robert Combas, Rancillac, Pierre Soulages, Gérard Titus-Carmel, Vladimir Skoda, Anselm Kiefer, Gérard Traquandi, Pierre Coulibeuf, Jacques Monory, etc. Avec une prédilection pour les artistes représentant le courant des « Figurations » : Jeune Peinture des années 40, acteurs de La Figuration critique  dans les années 50, puis la Nouvelle figuration, les peintres des Mythologies quotidiennes, la Figuration Narrative, le Pop art, la Figuration Libre, et jusqu'à l'art punk et le rapprochement avec la bande dessinée.

La direction générale du Fonds a été confiée à Patrick Jourdan qui aura en charge le projet culturel et scientifique de cette institution.

Patrick Jourdan est conservateur en chef territorial du patrimoine, ancien responsable des musées d’Alès en Languedoc (jusqu’en 1992), puis de Morlaix en Bretagne jusqu’en novembre 2011

 

L’EXPOSITION INAUGURALE

GÉRARD FROMANGER : « PÉRIODISATION 1962-2012 » 

Gérard Fromanger 

Gérard Fromanger est l’un des plus grands artistes français contemporains. Les écrivains Jacques Prévert, Alain Jouffroy, les philosophes Gilles Deleuze, Michel Foucault, Félix Guattari, Michel Onfray, et les grands critiques d’art Jean-Luc Chalumeau, Daniel Arasse, Bernard Ceysson, n’ont cessé de commenter et de revisiter sa peinture.

« Je suis dans le monde, pas devant le monde », dit-il. Au début des années soixante, à Paris, Gérard Fromanger réagit à l’art abstrait, lyrique et informel alors dominant. Il est alors l’un des pionniers de la Nouvelle figuration, avant de rejoindre le groupe d’artistes de la Figuration narrative  dont il est devenu l’un des acteurs essentiels.

Le Salon de Mai en 1964 et une première exposition collective organisée par Aimé Maeght en 1965, suivie d’une participation très remarquée au Salon de la Jeune Peinture la même année, l’ont révélé au grand public. De 1965 à 2012, il a produit une trentaine de séries d’œuvres et entretenu un processus sans cesse renouvelé de créations entre peinture et photographie, art et histoire : Rhizomes pastels-café (1999), Rhizomes peintures-café (2000), Série noire (2002), Sens dessus dessous (2004) Bastilles-dérives (2008) et La couleur dans tous ses états (2012). Chaque série, faite de remises en question, de ruptures, de recompositions, vient renouveler mais surtout compléter une œuvre d’une très grande cohérence.

Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris accueille Fromanger en 1971 avec Boulevard des Italiens. Artiste et homme engagé en mai 68,  il peint « la vie dans la ville », l’un des thèmes centraux de son travail qu’il exposera jusqu’en 1977 à la galerie Jeanne Bucher. En 1980, le Centre Georges Pompidou  (MNAM) lui consacre une exposition personnelle,  Tout est allumé.

Des dizaines d’expositions ont été organisées en France et dans le monde : les Musées des Beaux-arts de Dole et de Lons-le-Saunier, la Villa Tamaris, le Centre d’art de la Seyne-sur-Mer, le Musée national d’Histoire et d’Art du Grand-Duché  de Luxembourg, le National Museum of Contemporary Art à Seoul, le Museo Nacional de Bellas Artes de La Havane, le MAMCO de Genève, le Centro Cultural Banco do Brasil, Brasilia et le MAM de Rio de Janeiro.

Gérard Fromanger a participé à une trentaine d’expositions collectives autour du thème des Figurations, dont l’exposition Figuration Narrative, Paris 1960-1972 au Grand Palais, Paris et à l’IVAM à Valencia, Espagne. 

« L’œuvre de Gérard Fomanger a bien cette visée « révolutionnaire » de réenchanter la vie. C’est encore le message des séries récentes dans lesquelles s’enchaînent, en rhizomes, des images dont la séduction colorée nous délivre de la mélancolie d’un monde effondrée » (Bernard Ceysson).

 

 

L’exposition

Gérard Fromanger : « Périodisation 1962-2012 »  sera inaugurée, en présence de l’artiste, le 23 juin 2012 et durera 4 mois, du 24 juin au 28 octobre 2012.

Gérard Fromanger a proposé le commissariat de cette exposition à Anne Dary, conservatrice en chef des musées du Jura.

Anne Dary, qui a dirigé successivement deux fonds régionaux d’art contemporain (Rhône-Alpes et Franche-Comté) est l’une des meilleures spécialistes de la Figuration Narrative. C’est à elle que l’artiste avait déjà confié l’organisation du parcours des expositions de Lons-le-Saulnier, de Seoul et de Rio de Janeiro en 2008. Directrice du musée des Beaux-Arts de Dole, elle y a particulièrement développé les collections d’œuvres consacrées à la Figuration Narrative (la plus importante de France).

L’exposition permettra aux visiteurs de découvrir près d’une centaine d’œuvres dont de très grands tableaux réunis pour la première fois grâce à la générosité des prêteurs

Capucins de Landerneau
Gérard (autoportrait), 2011
Gérard Fromanger. Existe, 1976
Gérard Fromanger. La mort de Pierre Overney, 1975
Gérard Fromanger. Florence, rue d'Orchampt, 1975
Gérard Fromanger. En Chine à Hu-Xian , 1974
DOCUMENTATIONS
CONTACT