Inspirée par un article éclairant de Jean-Claude Lebensztejn, l’exposition Brouillon Kub porte sur la réception du cubisme dans la presse illustrée pendant les années de guerre et celles qui la précèdent.
Entre 1907 et 1918, le ton se durcit à l’encontre des artistes, passant d’une entreprise de dénigrement bon enfant à une assimilation de l’avant-garde à l’envahisseur ennemi.
Parce que son principal marchand est allemand, le cubisme s’écrit alors avec un K et devient, dans l’esprit des caricaturistes, un moyen de « germaniser l’esprit français. »
Au-delà du jeu souvent mordant entre les défenseurs et les détracteurs du cubisme, cette exposition entend confronter les œuvres des artistes ciblés, représentés dans les collections du LaM, aux publications de l’époque et aux avant-courriers d’un « retour à l’ordre » de la peinture française.