Personnage iconique des premiers films d’Andy Warhol, Giorno s’inspire de la libre appropriation des images du Pop Art et capture sur le vif la langue populaire des publicités, de la télévision, des journaux et de la rue. Dans la lignée de la Beat Generation, il renouvelle le genre de la « poésie trouvée » et oeuvre pour rendre la poésie ouverte à tous.
Dès le début des années 1960, Giorno conçoit le poème comme un virus qui doit se transmettre au plus grand nombre. En composant un simple numéro de téléphone, son oeuvre culte Dial-A-Poem [Composez un poème] (1968) rend accessible l’écoute de poèmes par téléphone et dépasse rapidement le million d’appels.
À la croisée de la poésie, des arts visuels, de la musique et de la performance, l’exposition révèle l’influence marquante de la vie et de l’oeuvre de Giorno sur plusieurs générations d’artistes qui ont réalisé son portrait - du chef-d’oeuvre filmique Sleep (1963) d’Andy Warhol à son remake par Pierre Huyghe, en passant par R.E.M, Rirkrit Tiravanija, Elizabeth Peyton, Françoise Janicot, Verne Dawson, Billy Sullivan et Judith Eisler.
Le titre I Love John Giorno est un ‘ Je ‘ collectif dans lequel Ugo Rondinone invite chacun de nous à partager et à ressentir l’engagement spirituel et politique d’une figure emblématique de la contre-culture américaine. Bien plus qu’une première rétrospective, cette exposition est une déclaration d’amour qui marque l’invention d’un nouveau genre.
Florence Ostende, commissaire
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