Dans le cadre de la saison Arpenter l'intervalle
Louidgi Beltrame (né en 1971 à Marseille, vit à Paris) présente un film inédit dans la salle de cinéma historique du Palais de Tokyo, la salle 37.
Intitulé El Brujo (le sorcier en espagnol), le film réactive dans un paysage archéologique du littoral péruvien le motif de la fuite du jeune Antoine Doinel vers la mer dans la scène finale des Quatre Cents Coups (1959). A la course vers le rivage de José Levis Picón, le curandero (guérisseur) qui incarne Antoine répond la dérive dans les rues de Paris de Jean-Pierre Léaud, son interprète original.
Le film et l'installation qui l'accompagne ont été réalisés en lien avec un décor archéologique, une nécropole dont le paysage s’organise en pyramides et en excavations.
C'est un film d'architecture que Louidgi Beltrame propose, qui s'appuie sur la fiction, à l’inverse de ce qui se pratique généralement au cinéma où le décor est censé servir l’intrigue.