Un an après sa participation à l’exposition Le Bord des Mondes, le créateur et « coiffuriste » Charlie Le Mindu revient au Palais de Tokyo avec Charliewood, une création hors-norme mettant en scène son imaginaire fantasque.
Charlie Le Mindu signe ici une création pluridisciplinaire mêlant musique, danse, vidéo et performance, autour des vertigineuses possibilités de métamorphose du corps humain. Évoluant au sein d’éléments inspirés de l’univers du cabaret, le spectacle se déploie au-delà de la scène.
Créateur irrévérencieux, Charlie Le Mindu réalise d’étranges « sculptures capillaires » aux proportions du corps. Ses productions, qui mêlent postiches, costumes, maquillage, peinture corporelle, sculptures et décors, s’inspirent de sujets aussi divers que la mythologie antique, les bestiaires fantastiques, les coiffes médiévales ou les mystères des grands fonds marin. D’élément d’apparat, la coiffure devient une recréation de soi laissant entrevoir les possibilités de transformations ou d’extension du corps humain.
« À partir de ses thèmes fétiches – le corps, l’ambiguïté – Charlie Le Mindu distille la transgression dans les codes et les contraintes de l’exercice de style qu’est la revue, pour mieux y désobéir. Le corps fragmenté, hybride, se déconstruit pour n’être plus que bouche, nez, oreille, moustache, les cheveux deviennent peau. » Vittoria Matarrese, co-commissaire.