Le jardin est demeuré une source d’inspiration fertile tout au long du XXe siècle et continue d’exercer pour certains artistes une attraction profonde. Le jardin fascine pour la subversion qu’il génère. Au-delà de l’espace clos et ordonné, le jardin de cette exposition est celui des passions privées : trouble, licencieux et indiscipliné. Lieu de résistance et de dissidence, du raffinement le plus exquis comme de l’exubérance sauvage, il devient un laboratoire biologique, éthique et politique. Les courants à rebours de la raison – Maniérisme, Décadentisme ou Surréalisme – en font un lieu ouvert au disparate, à l’irrégulier. Essentiellement contemporaines, les œuvres rassemblées dans cette exposition décrivent un jardin expérimental, obscur, chaotique et imprévisible.
Pour Jardin Infini, Daniel Steegmann Mangrané conçoit une scénographie organique, terreuse et solaire. Invité à cheminer parmi les installations immersives, assimilées à des folies ou des bosquets, le visiteur s’aventure dans l’exposition avec l’émerveillement d’un jardinier.
Pensée comme un territoire sans frontières, l’exposition se déploie hors les murs dans la ville de Metz à travers différents jardins aménagés par les artistes Peter Hutchinson, François Martig et Loïs Weinberger. Un catalogue conçu par la graphiste Fanette Mellier et une anthologie de textes d’artistes sur les jardins, premier recueil d’une nouvelle collection lancée par le Centre Pompidou-Metz, accompagnent l’exposition.
Parmi les artistes présentés : Frantisek Kupka, Dominique Gonzalez-Foerster, Ernesto Neto, Emile Gallé, Pierre Huyghe, Yto Barrada, Thu Van Tran, Simon Starling, Roberto Burle-Marx, Lina Bo Bardi ...