De septembre 2017 à mai 2018, trois expositions et une dizaine de rencontres, concerts et spectacles, posent un nouveau regard sur le Japon, de l’histoire moderne de son architecture à ses expressions artistiques les plus contemporaines.
Une première manifestation, JAPAN-NESS, explore sept décennies de culture architecturale nippone, de 1945 à nos jours, avec une mise en espace de Sou Fujimoto au cœur du bâtiment de Shigeru Ban. Elle interroge : comment la ville japonaise, et son urbanisme tentaculaire depuis la reconstruction de l’Après-guerre, a défini de nouveaux modes d’habiter ? Avec quels modèles et dans quel contexte social, politique, culturel, émergent ses plus importants architectes – Kenzo Tange, Tadao Ando, Toyo Ito, Kengo Kuma ?
Consacrée aux arts visuels japonais depuis l’Exposition Universelle d’Osaka en 1970 JAPANORAMA, mise en espace par l’agence SANAA, prend la relève de la dernière manifestation transversale consacrée au Japon par le Centre Pompidou en 1986 : Le Japon des avant-gardes, 1910- 1970. Japanorama porte un regard intérieur sur quatre décennies de création contemporaine et d’affirmation d’une culture visuelle. Dessinée comme un archipel, cette exploration révèle un Japon multiple, qui ne se limite pas au cliché de l’opposition binaire entre minimalisme zen (Mono-Ha) et déferlante Kawaï-Pop. L’art contemporain au Japon, c’est aussi une poétique de la résistance, un engagement militant, une réflexion commune avec la mode sur le rapport au corps et le post-humanisme, ou bien sur la place de l’individu dans la société, la notion de communauté, la relation à une tradition insulaire et le dialogue avec des sous-cultures. Aux côtés des grandes figures telles Nobuyoshi Araki, Rei Kawakubo, Tetsumi Kudo, Yayoi Kusama, Issey Miyake, Daido Moriyama, Takashi Murakami, Lee Ufan, Tadanori Yokoo..., l’exposition invite le public à découvrir des artistes rarement montrés hors du Japon.
Cette diversité s’exprimera aussi avec les TEN EVENINGS, un programme de rencontres et spectacles conviant quelques grandes gures de la scène japonaise comme Ryuichi Sakamoto, Saburo Teshigawara, Yasumasa Morimura ou Ryoji Ikeda, et au travers d’une troisième exposition au début de l’année prochaine, consacrée au collectif DUMP TYPE, pionnier des nouvelles technologies mises au service de l’art.