L’intérêt des artistes pour le document se développe très tôt.
Au cours du premier tiers du XXe siècle, les représentants des grands mouvements émancipateurs de l’art moderne introduisent dans leurs oeuvres entre autres objets, journaux, papiers administratifs, photographies et éléments typographiques à la force évocatrice.
Nous retiendrons ainsi les collages dadaïstes, cubistes, surréalistes, le document, alors incorporé à la composition, devient matière première du processus créatif. Les archives enclenchent un processus de mémoire.
C’est dans ce souci de découverte et d’ouverture qu’est présentée l’exposition Le Plan de Monsieur Lem. Dix huit artistes se réunissent autour d’un document choisi par l’un d’eux : un plan de Bordeaux de 1931, coté Fi 40 A 288, un plan sans grâce particulière, modeste, efficace.