Exposition présentée dans le cadre de la saison "Discorde, fille de la nuit"
Fruit de plusieurs années d’échanges entre deux artistes de générations différentes, « L’un et l’autre » s’appuie sur la passion commune de Kader Attia et Jean-Jacques Lebel pour de nombreux objets collectés à travers le monde.
Objets sacrés ou profanes issus de diverses cultures, fabriqués à partir de matériaux inattendus et renvoyant, pour certains, à des périodes de guerre – tels ces obus transformés dans les tranchées de la Première Guerre mondiale en pipes à opium –, sont exposés aux côtés de leurs propres oeuvres et de celles d’artistes invités.
"(...) Avoir ressenti la profonde émotion qui émane de ces objets modestement immenses, fut le début de notre dialogue. (...) Ces objets sont ceux que nous avons collectés, ou seulement croisés dans notre parcours, et plus particulièrement ceux qui constituent fortement notre interrogation, que ce soient des objets traditionnels appartenant à des cultures autres, des objets immatériels comme des textes, des musiques, des discours politiques, ou encore des oeuvres d’autres artistes. L’idée de notre exposition à venir au Palais de Tokyo est de donner à voir, pour la partager, notre pensée, aussi bien à travers des oeuvres d’artistes, que d’objets du quotidien, et de montrer comment tout objet est avant tout chargé d’énergie, de bon sens, de poésie sans qu’on le sache."
Kader Attia
"(..) L’intérêt pour ces objets divers, et la variété de leur valeur esthétique et éthique, a pour désir de reproduire nos interrogations sur la société et ses articulations. Notre exposition permettra en effet de voir la société sous l’angle concret de ce qu’elle a produit, pour le meilleur et parfois le pire..."
Kader Attia
"Hybrides de naissance, polyglottes par nécessité, appartenant à des générations différentes et vivant dans des pays différents, nomades par plaisir et par principe, nous avons découvert ou redécouvert ce qui fait oeuvre, instinctivement (...)"
Jean-Jacques Lebel