Le Palais de Tokyo interroge l'histoire et l'héritage de mai 68 avec une intervention monumentale sur son bâtiment réalisée par l'artiste Escif, sur laquelle celui-ci va notamment reproduire les fameuses écritures des révoltes étudiantes de mai 68. Ce projet s'ajoute à celui réalisé en mai 2016 par le peintre grec Stelios Faitakis qui questionnait, à travers deux fresques murales, l'héritage de la pensée situationniste et de mai 68 dans les révoltes contemporaines.
Ces interventions se situent dans le contexte du LASCO Project, programme d'Arts Urbains / Urban Art du Palais de Tokyo, qui se déploie dans son bâtiment avec les interventions d'une soixantaine d'artistes internationaux.
"Je cherche la limite, comment peindre une peinture murale qui ne soit pas une peinture murale (...) Le mur est une limite, un outil de pouvoir avec lequel on planifie, contrôle et manipule l'espace des villes. Le Graffiti abuse des murs en les ridiculisant, en transgressant leur fonction initiale. Un mur peint n'est alors plus une limite mais un canal transversal". Escif
Sur la façade arrière du Palais de Tokyo, Escif déploiera une peinture monumentale et déplacera en trompe-l'oeil les éléments qui la composent (drapeaux officiels, portes, escaliers de secours, végétations sauvages), tout en lacérant les murs d'écritures (les graffitis tracés clandestinement dans les toilettes de l'institution et archivés par l'artiste, les écritures qui accompagnaient les révoltes étudiantes de mai 68).