Tenir de Françoise Pétrovitch est un véritable événement pour le Louvre-Lens, à double titre. C’est d’abord une sculpture, la première œuvre d’art pérenne à prendre place dans le parc du musée. C’est aussi un accrochage temporaire dans le Pavillon de verre, le premier que le musée consacre à une artiste contemporaine.

À l’origine de ce projet singulier se trouve un collectif d’habitants de Liévin, une commune limitrophe de Lens. Membres de diverses associations telles que la Ligue des droits de l’Homme ou ATD Quart-Monde, ils ont souhaité passer commande d’une œuvre d’art pour pour rendre hommage aux plus démunis et incarner le combat contre la misère. 

Dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires de la Fondation de France, Françoise Pétrovitch leur a proposé une grande sculpture en bronze, représentant une jeune femme fragile serrant dans ses bras une figure plus petite et renversée, mi-homme, mi-lapin. Son attitude évoque la détermination, la solidarité et la résistance. Par ce motif allégorique, Françoise Pétrovitch retient la beauté de ceux qui tiennent bon, qui tiennent le coup ou tiennent debout : « Mes figures sont souvent des corps fragiles et vulnérables, mais possédant une faculté de résistance ». 

Le public pourra découvrir la sculpture et l’exposition dès le mercredi 17 octobre 2018, Journée mondiale du refus de la misère.   

Pour accompagner l’inauguration de ce monument citoyen, le musée a invité Françoise Pétrovitch à présenter une sélection de ses œuvres récentes dans le Pavillon de verre. Ses dessins, peintures et sculptures s’intéressent notamment aux individus à la marge, dont elle saisit tour à tour la douceur, la fragilité et les inquiétudes. 

Cette exposition est aussi devenue un temps de création pour Françoise Pétrovitch : dans la salle centrale, un panorama formé de 24 dessins inédits fait notamment apparaître quelques-unes des œuvres de la Galerie du temps.

Exposition dans le Pavillon de verre du 17 au 29 octobre 2018.