Pour fêter les 85 ans de son ouverture au public, le musée Marmottan Monet a choisi de demander à des artistes d’aujourd’hui de questionner ses racines, à savoir ses collections, et par là même de définir les leurs. Les créateurs sont invités à produire une ou plusieurs œuvres en lien avec celles des collections permanentes. Il ne s’agit pas de commander un hommage aux disparus. Le propos est d’inciter les plasticiens à interroger leur ADN créatif pour préciser la véritable nature des liens qui les unissent à l’art de leurs prédécesseurs. De la même manière que la filiation ne peut se résumer à un simple air de famille, l’échange entre maîtres d’hier et d’aujourd’hui ne peut se limiter aux strictes apparences. C’est un parcours, un chemin, une introspection qui leur est proposé de faire partager. C’est un voyage dont on pressent éventuellement le point de départ - une affinité élective, un thème, une facture - mais dont le dénouement, souvent moins évident qu’il n’y paraît de prime abord, ne se révèle qu’au terme d’un dialogue inattendu.
Les plasticiens du XXIe siècle enrichissent, par leur regard critique et leur pratique, l’approche, le ressenti mais aussi la connaissance des œuvres du musée. Ils offrent l’opportunité d’initier un dialogue inattendu.
Cette première carte blanche est inaugurée par l’artiste Gérard Fromanger à partir de l’iconique "Impression, soleil levant" de Claude Monet. Ainsi, le dialogue de Fromanger au musée Marmottan se jouera-t-il avec le maître des lieux, le chef de file de l’impressionnisme, le collègue qu’il avait portraituré dès 2017.
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