Lieu essentiel de la culture renaissante et baroque, instrument de savoir autant que de plaisir esthétique, au carrefour de l’art et de la science, le cabinet de curiosités s’effaça devant le rationalisme des Lumières, ne subsistant que dans les musées secrets de quelques collectionneurs nostalgiques.
Il ne suscita, au début du 20e siècle, que l’intérêt des historiens, des amateurs de bizarre et des surréalistes qui en apprécièrent l’étrangeté et les aspects poétiques. Il fallut attendre le passage au siècle suivant pour voir le phénomène connaître une résurgence paradoxale et prendre une ampleur nouvelle. Après s’être vu consacrer, en France, à Poitiers en 2013, une exposition, « La Licorne et Le Bézoard », qui se proposait d’en retracer l’histoire, le cabinet de curiosités fait l’objet, dans le projet du FHEL, d’une approche renouvelée.