629 jours après sa fermeture afin de préparer son déménagement à Plateforme 10, Photo Elysée réouvre ses portes au public les samedi 18 et dimanche 19 juin 2022 lors d'un week-end inaugural festif et joyeux.
À l’image d’une institution résolument ouverte à toutes les photographies, Photo Elysée propose un musée repensé de façon audacieuse, un plateau d'activités muséales riches et diversifiées, une programmation inédite, une offre de médiation démultipliée autour de l’image, un fonctionnement inclusif et durable, et de nouvelles offres dédiées à tous les publics partagées et redéfinies avec le mudac.
UN PROJET MUSÉAL REPENSÉ
Le plateau d’activités muséales de 1400 m2, souple et modulable, est à l’image de l'ouverture de Photo Elysée à toutes les photographies et à tous les publics. Les espaces d’exposition mettent en interconnexion des expositions temporaires sur une surface divisible de 850 m2, un espace dédié aux collections du musée de 150 m2, une salle consacrée à la création numérique – le LabElysée – de 110m2, et deux espaces éducatifs innovants (Le Studio et l'Atelier) de 228 m2. L'équipe de Photo Elysée a collaboré avec le Studio Adrien Gardère et le studio Gavillet & Cie pour la scénographie et le graphisme des espaces
UNE PROGRAMMATION RICHE ET DIVERSIFIÉE
DESTINS CROISÉS
18.06-25.09.22
Première exposition de Photo Elysée dans son nouveau bâtiment, "Destins croisés" explore de nouvelles approches sur plus d’un siècle et demi d’histoires ferroviaires, rendant hommage à la vocation antérieure du site proche de la gare de Lausanne, étape du mythique Venise-Simplon-Orient-Express.
Composée de près de 370 œuvres, documents et objets, "Destins croisés" se déploie selon trois parcours ou « trajets » et quinze thématiques ou « stations ». Les visions, les utopies et l’esprit de conquête composent le premier trajet qui court du XIXe siècle au début du XXe siècle. Les premiers usages du rail, entre apprentissage de son fonctionnement et mélancolie du voyage en lui-même, en forment le deuxième. Celui-ci s’attache également aux différentes formes de sociabilités dans l’espace de la gare ou du wagon. Entre fascination, inspiration et interrogation, certaines dimensions propres à l’univers ferroviaire en constituent le troisième : des visages de ceux qui y travaillent aux heures les plus sombres de son histoire, de l’étonnante singularité des trains d’ailleurs aux pratiques alternatives contemporaines.
L'exposition fait ainsi dialoguer la photographie (Ella Maillart, Sabine Weiss, René Burri, Henri Cartier-Bresson, Martine Franck, Jean Mohr, Bernard Plossu), le film (les frères Lumière, Georges Méliès, Charlie Chaplin), la peinture et le dessin (Gustave Caillebotte, Paul Klee, Aloïse Corbaz, Pablo Picasso, Andy Warhol) et la littérature (Blaise Cendrars).
Commissariat : Marc Donnadieu, conservateur en chef à Photo Elysée.
60 ESPÈCES D’ESPACES PHOTOGRAPHIQUES. EXPLORATIONS DANS LES COLLECTIONS
18.06-12.12.22
"60 espèces d'espaces photographiques. Explorations dans les collections" témoigne de la volonté du musée d'explorer ses collections de manière ludique et multiple, au sein d'un espace dédié, central et accessible gratuitement toute l’année.
Fortes de plus d'un million d'objets au total, les collections du musée, très riches en techniques photographiques et diversifiée en genres dès les débuts de la photographie jusqu’à aujourd’hui, ont été construites selon une approche généraliste de la photographie depuis presque quatre décennies. Parmi des milliers d’objets issus des collections, un choix s’est fait en plusieurs étapes selon des critères formels, historiques, culturels et techniques. Les 600 photographies sélectionnées ont été classées dans 60 catégories thématiques. Celles-ci sont emblématiques des différentes politiques d’acquisition adoptées au fil du temps, mais peuvent être également mises en dialogue avec la diversité des études contemporaines sur l’image à travers des disciplines comme l'histoire de l'art, l'anthropologie, les Gender Studies, l’histoire, la sociologie ou les études culturelles. Cet accrochage est un projet évolutif sur plusieurs années, à l’image des collections ou des musées qui ne cessent de se transformer au gré des individus qui les composent et des contextes historiques variables. Durant les cinq prochaines années, 10 thématiques, chacune composée de 10 images, seront simultanément montrées au public. Comme la fragilité matérielle de la photographie impose de changer leurs présentations, cinq thématiques seront renouvelées tous les 5 mois, jusqu’à ce que les 60 sujets aient été exposés.
CARTE BLANCHE À TONY OURSLER AU LABELYSÉE
18.06-25.09.22
Le LabElysée est un espace d'expérimentation dédié à la culture numérique créé en 2017 et qui se déploie sur près de 110 m2 dans le nouveau musée. En réfléchissant à la notion d'art numérique, il contribue à l'intégration de ce dernier dans le musée (expositions, collections, valorisation, conservation). Pour l’inauguration de son nouveau bâtiment, Photo Elysée donne carte blanche à Tony Oursler (1957). À cette occasion, l’artiste américain présente trois installations vidéo. En exposant une thématique particulière, les témoignages de rencontres avec des objets volants non identifiés (OVNI), Oursler questionne notre relation aux images et leur influence, dans un monde où les écrans se disséminent toujours plus. © Tony Oursler Archive Constituées à partir de photographies, documents et vidéos représentant des OVNI, les installations explorent les constructions visuelles de l’ufologie. Elles invitent le public à se positionner sur ce qu’il voit et met en doute le statut des informations qui lui sont présentées. En jouant sur la perception, en accentuant les détails et en mélangeant les sources, Oursler bouleverse les références et fabrique des illusions. Sans jamais se prononcer sur l’existence des formes de vie extraterrestres, l’artiste expose les évidences et les constructions sur un pied d’égalité, nous prenant en otage entre le mythe et la démystification.