22 Juin 2021
26 Sept. 2021

GULARRI - PAYSAGES DE L’EAU AU NORD DE L’AUSTRALIE

MUSÉE DU QUAI BRANLY - JACQUES CHIRAC - PARIS


Au travers d’une rare sélection de peintures sur écorces et de sculptures collectées au tournant des années 1960 par l’artiste d’origine tchèque Karel Kupka, l’exposition Gularri. Paysages de l’eau au nord de l’Australie invite à la découverte de l’environnement et de l’univers méconnus en Europe des Yolŋu de la Terre d’Arnhem, au nord de l’Australie. Si ce pays continent est souvent perçu en France comme une vaste étendue désertique, les 25 oeuvres présentées ici reflètent l’importance, chez les Yolŋu de l’île de Milingimbi, des représentations liées aux paysages aquatiques de leur territoire.

Par-delà les questions de représentations, l’exposition donne à voir l’écologie relationnelle de ces environnements fragiles où activités humaines et non humaines coexistent depuis des millénaires. Les peintures sur écorce choisies par les descendants des artistes et les récits poétiques recueillis pour l’exposition permettent aux Yolŋu de révéler la cartographie sacrée de leur paysage associant des lieux et des ancêtres, des événements mythiques et des manières d’habiter, des droits fonciers et des relations de parenté.


L’exposition a été conçue en co-commissariat avec le Centre d’art de la communauté pour présenter le point de vue contemporain des Yolŋu sur des oeuvres réalisées par leurs parents dans les années 1960.
Ces oeuvres sont les héritières de traditions artistiques bien plus anciennes transmises au sein des différents clans. Certaines conventions ont été intégrées dans l’exposition : la partition en deux moitiés nommées Dhuwa, en rouge, et Yirritja, en jaune, le regroupement des oeuvres par clan, ou les relations entre les oeuvres, leurs auteurs et ceux qui ont acquis le droit d’en parler.


Résolument contemporain, l’art de Milingimbi puise sa force et sa signification dans une réinterprétation des liens entre la création ancestrale et les présences multiples qui animent les territoires aquatiques et terrestres des artistes.
Les peintures, comme tout ce qui existe dans l’univers et la société yolŋu, se répartissent dans l’une ou l’autre des deux moitiés nommées Dhuwa et Yirritja qui composent le cosmos et la société yolŋu. Passeurs d’un système de savoirs sacrés complexe, les peintres héritent du droit de peindre les motifs associés à des terres et à des êtres ancestraux particuliers.


En collaboration avec le centre d’art Milingimbi Art and Culture Aboriginal Corporation.
Présentée avec le soutien de la saison AUSTRALIA NOW FRANCE 2021 et le labex Les Passés dans le Présent, Investissements d’avenir, réf. ANR-II – LABX- 0026-01.


DOCUMENTATIONS
Informations pratiques

Musée du quai Branly - Jacques Chirac
37 Quai Branly
75007 Paris

http://www.quaibranly.fr/fr/

DIRECTION
Commissariat d’exposition :
Cette exposition est issue d’une collaboration entre les chercheurs français et Yolŋu.
- Jessica De Largy Healy, Anthropologue, chargée de recherche au CNRS, Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative – Université de Paris Nanterre.
- Nicolas Garnier, Responsable de l’Unité Patrimoniale Océanie du musée du quai Branly – Jacques Chirac.
- Joe Dhamanydji, Peintre et dirigeant cérémoniel du clan Gupapuyŋu, co-directeur du centre d’art Milingimbi Art and Culture Aboriginal Corporation.
- Ruth Nalmakarra, Peintre et aînée du clan Liyagawumirr, directrice du centre d’art Milingimbi Art and Culture Aboriginal Corporation.
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