À l’occasion du 200ème anniversaire du déchiffrement des hiéroglyphes, et pour célébrer son 10ème anniversaire, le Louvre-Lens organise une grande exposition dédiée à l’un des phénomènes majeurs et des plus fascinants de la civilisation égyptienne : les hiéroglyphes.
C’est à Jean-François Champollion (1790-1832) que l’on doit le déchiffrement de ce système d’écriture apparu vers 3200 avant notre ère. En se fondant sur les travaux de ses prédécesseurs, et grâce à son étude de la célèbre Pierre de Rosette, découverte en 1799, Champollion est parvenu à lever le voile sur ce qui fut l’un des plus grands mystères de la civilisation pharaonique. La lettre qu’il adresse à l’helléniste et membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Bon-Joseph Dacier (1742-1833) en septembre 1822 est devenue le texte fondateur du déchiffrement des hiéroglyphes. Champollion y expose le fonctionnement de l’écriture hiéroglyphique, grâce à celui d’autres écritures utilisées par les anciens Égyptiens, comme le démotique et le hiératique.
Véritable écriture sacrée, qualifiée par les Égyptiens eux-mêmes de « parole divine », l’écriture hiéroglyphique a été déclinée sur tous les supports, de la pierre au métal, dans des contextes aussi bien religieux, qu’administratifs ou funéraires. Ces œuvres de grands formats voisinent dans le parcours avec des objets de plus petite taille pour mettre en lumière toute la richesse de ce système d’écriture et de l’une des plus anciennes civilisations de l’humanité.
L’exposition propose ainsi une découverte de la civilisation égyptienne au travers de son système d’écriture, par le biais d’une figure emblématique de l’égyptologie et du musée du Louvre : Champollion.
Cette rétrospective ambitieuse sur la civilisation égyptienne, est également l’occasion pour le Louvre-Lens de rendre hommage à celui qui fut le premier conservateur du musée égyptien du Louvre au début du 19e siècle.