Deuxième récit de collection après « Le Tour du Jour en quatre-vingts mondes », l’exposition « Amour Systémique » propose une exploration du motif de la grille afin de s’intéresser aux idéologies et fictions que ce motif véhicule dans les champs de l’art et du politique.
De Mondrian à Mona Hatoum en passant par Sol Lewitt et Agnès Martin, la grille a en effet été investie par de multiples artistes, d’abord pour ses propriétés logiques, sa frontalité et sa prétendue neutralité – historique et esthétique –. Le pouvoir mythique de la grille, qui a prévalu tout au long du XXe siècle, tient en ce qu’elle nous persuade que nous sommes sur le terrain de la logique et de la raison, alors qu’elle nous fait rentrer dans le régime de la croyance et qu’elle véhicule certaines idéologies : notamment de contrôle et de pouvoir.
Amour Systémique fait la part belle à des œuvres qui, d’un côté, magnifient la grille, et de l’autre à des productions d’artistes qui ont cherché à en tordre sa géométrie.