Le travail d’Alexandra Bircken, qui se développe dans le champ de l’art et celui de Lutz Huelle dans celui de la mode, proposent d’autres représentations, qui inversent, voire font imploser les binarités liées au corps : ils questionnent chacun à leur manière, les archétypes, les hybridations, les hybridités et les mutations.
Cette invitation à des créateurs.ices issu.e.s de deux champs artistiques distincts nous permet un dialogue rare entre des objets aux statuts différents, exposés dans un même lieu.
Les œuvres d’Alexandra Bircken évoquent la mise au jour du fonctionnement d’un objet, son intimité, la manière dont il est construit ou assemblé, qu’il s’agisse d’un vêtement, d’une moto ou d’une arme à feu. Chez Lutz Huelle, la mode est un véritable langage : ses vêtements sont des sortes de chimères : mi manteau-mi bomber, robe qui se dézippe en cache cœur, veste de tailleur à franges. Lutz habille des corps sportifs, non muselés, ni androgyne.