Alors que cet aspect n’a jamais été exploré auparavant, Yves Klein a nourri, tout au long de sa vie, un intérêt particulier pour l’art et la culture aborigènes australiens. La rencontre de Klein avec la culture aborigène se fit de manière naturelle, à travers des publications. Les illustrations de peintures aborigènes servirent de motifs à l’artiste pour plusieurs dessins réalisés dans sa jeunesse. Ces dessins, qui datent d’environ 1946 ou plus tardivement, forment le point de départ de cette exposition.
Plutôt qu’une tentative de rétrospective des techniques d’Yves Klein, cette exposition en propose une approche poétique. L’approche de Klein de l’immatériel, sa volonté de rendre visible une vérité invisible en utilisant l’art comme trace entre l’artiste et le monde, dans laquelle le physique et le spirituel ne peuvent être désolidarisés, est un thème fondamental. En choisissant des propositions artistiques osées, Yves Klein a ouvert une nouvelle manière de contempler. Son art rend visible l’invisible.