Après sa participation remarquée à la dernière Biennale de Venise et ses récentes expositions personnelles au New Museum de New York, à la Haus der Kunst de Munich et prochainement au MOCA de Toronto, Kapwani Kiwanga investit en 2023 la grande nef du Capc pour un projet inédit pensé en relation avec la double histoire du lieu, l’histoire coloniale jusqu’à la fin du XIXe siècle, et l’histoire de l’art à partir du début des années 1970.
Dans le cadre de la célébration des cinquante ans du Capc, cette invitation relevait de l’évidence, tant sa pratique s’ancre tout à la fois dans la nécessaire réévaluation de l’histoire coloniale, mais également dans un intérêt marqué pour l’histoire des formes minimales. Considérée comme une des artistes les plus importantes de sa génération, le travail de Kiwanga traite des asymétries de pouvoir en faisant dialoguer des récits historiques, des réalités contemporaines, des archives et des futurs possibles. Elle inscrit sa démarche dans une pluralité d’histoires pour mieux déconstruire les récits qui sous-tendent la géopolitique contemporaine.