La pratique des artistes est loin d’être aussi solitaire qu’on se prend parfois à l’imaginer. Si l’atelier est un espace privilégié de réflexion et de production, c’est aussi un lieu de passage, d’émulation, qui vit au rythme des rencontres et des échanges qui s’y produisent. La création, bien que majoritairement individuelle, doit en effet beaucoup à ces manifestations du collectif qui, tout au long d’une carrière artistique, maintiennent le travail dans sa forme la plus vive, poreuse aux multiplicités qu’il rencontre.
Cette carte blanche à David Douard, que l’on connait davantage pour ses sculptures et installations convoquant les formes altérées du langage, se fait le reflet de la manière dont un·e artiste évolue auprès de ses semblables – entre influence réciproque et fascination pour le vocabulaire de l’autre. Invité pour la première fois en tant que commissaire, David Douard livre pour la Fondation Pernod Ricard une exposition collective conçue comme un environnement total, qui à travers une variété de médiums et d’esthétiques informe sur la manière dont une sensibilité se construit continuellement.
L’exposition « Crumbling the Antiseptic Beauty » réunit ainsi des artistes de générations et d’horizons différents, dont les pratiques se partagent entre peinture, sculpture, photographie et installation sonore. La scénographie conçue par David Douard, jouant des lignes du bâtiment pour en contraindre la circulation habituelle, déplace ces travaux dans une atmosphère intime, flirtant parfois avec le domestique, à l’image d’une exposition en prise avec l’humeur inquiète du présent.
L’exposition « Crumbling the Antiseptic Beauty » réunit ainsi des artistes de générations et d’horizons différents, dont les pratiques se partagent entre peinture, sculpture, photographie et installation sonore. La scénographie conçue par David Douard, jouant des lignes du bâtiment pour en contraindre la circulation habituelle, déplace ces travaux dans une atmosphère intime, flirtant parfois avec le domestique, à l’image d’une exposition en prise avec l’humeur inquiète du présent.
Avec les œuvres de : Marie Angeletti, Clémentine Adou, Grichka Commaret, Guillaume Dénervaud, Pascal Doury, Garance Früh, Gabriele Garavaglia, Isa Genzken, Morag Keil, Benjamin Lallier, Melody Lu et James Richards, Pascale Theodoly.