Au cours de ses projets menés entre 1989 et 2008, Jean-Louis Schoellkopf, dont l’Institut pour la photographie conserve les archives photographiques, a porté une attention particulière aux habitant(e)s de villes en mutation en France (Saint-Étienne, Liévin, Strasbourg, Melle, Hayange, etc.) et à l’étranger (en Allemagne, au Portugal, en Belgique ou en Palestine). Suivant un protocole de prise de vue simple et toujours identique, il les photographie dans leur intérieur, révélant la singularité des modes de vie au sein de configurations communes, que sont les types de logements, les appartenances sociales ou les identités professionnelles et culturelles. Sur près de 20 ans, ces portraits d’intérieurs montrent le revers de l’architecture, des territoires alentour, urbanisés ou sinistrés. À la manière d’un anthropologue, Jean-Louis Schoellkopf enregistre les manières d’habiter et d’investir l’espace, nous rendant attentifs aux histoires person- nelles qu’elles évoquent.
En 2021, le photographe français Jean-Louis Schoellkopf a déposé l’ensemble de ses négatifs, ektachromes et planches-contacts (soit plus de 11 000 phototypes, repré- sentant environ 30 000 images) qui ont rejoint les fonds d’archives photographiques de l’Institut pour la photographie aux côtés des négatifs, planches-contacts et ti- rages contacts d’Agnès Varda et l’intégralité des archives photographiques de Bettina Rheims, soit plus de 300 000 phototypes.