Pendant trois semaines, aux horaires d’ouverture habituels de la fondation, durant 9 ou 11 heures d’affilée, les deux artistes franco-italiens, Marie Cool et Fabio Balducci investissent une partie des salles d’exposition de la maison rouge et y déploient leur travail, sous forme de gestes et d’exercices maintes fois répétés par Marie Cool ou, des vidéos présentant d’autres actions qui ne sont pas exécutées in vivo.
Loin de toute performance physique, les « exercices » de Marie Cool expérimentent la simplicité extrême, la durée, l’étirement du temps.
« Le travail de Marie Cool et Fabio Balducci ne participe pas de l’univers des signes, des codes ou du concept, mais de l’impressionnante élémentarité de la matière. Par conséquent, leurs actions ne s’énoncent pas dans le registre de l’image ou de la représentation, mais sur le mode de l’expression (…). Leurs gestes se faufilent à dessein dans les interstices engendrés par la séparation historique entre cognition intellectuelle et affective. Ils ne sont ni descriptifs, ni démonstratifs : ils ont partie liée, tout bonnement, (…) avec le « rien qui est » (Colli). La dynamique temporelle des oeuvres de Cool et Balducci s’apparente à la « durée » selon Henri Bergson, pour qui le temps chronologique (en l’occurrence, le temps chronologique de la performance) est supplanté, ou dévoilé, par le temps du changement dans toute son épaisseur et par la transformation de la matière. »
extraits du texte d’Amanda Crawley Jackson publié à l’occasion de l’exposition à La Site Gallery (Sheffield, Grande Bretagne), du 3 mai au 14 juin 2008, traduction Jeanne Bouniort.
Exposition organisée en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris.
avec le soutien de la Dena Foundation et de l’association des amis de la maison rouge