Peu connu en France, Alex Katz est une personnalité importante de la peinture américaine contemporaine. Son oeuvre, résolument figurative, développe une thématique du quotidien et de la banalité et a été associée au début des années soixante au Pop Art. Cependant, l’artiste s’est toujours tenu à l’écart du mouvement, préférant suivre une voie certes moins spectaculaire, mais qui lui a permis d’affirmer un univers plus personnel, où domine la figure d’une femme, son épouse, Ada. S’attachant à une peinture lisse, sans effets, à des compositions influencées par la photographie et le cinéma, il a été reconnu ces dernières années par une nouvelle génération de peintres comme une référence déterminante. En coproduction avec le Sara Hildén Art Museum de Tampere (Finlande)et le Museum Kurhaus Kleve, cette exposition qui rassemble plus de quarante peintures majeures, constitue le premier parcours rétrospectifconsacré à Alex Katz par un musée français.
Né à New York en 1927, Alex Katz commence à exposer dès le milieu des années cinquante. Ses peintures, tant par leur facture que par leurs thèmes, préfigurent avec plusieurs années d'avance l’éclosion du Pop Art, mais constituent avant tout pour l’artiste une alternative au courant pictural dominant d’alors, l’expressionnisme abstrait. En adoptant une technique très neutre, proche de l’imagerie publicitaire, des cadrages cinématographiques et des sujets classiques tels que le portrait individuel ou de groupe et le paysage, il se situe délibérément à part, voire à l’encontre des courants majeurs du temps. Et si l’on devait chercher un lien entre cet univers de gens aisés, imperméables semble-t-il aux dures réalités du monde et la peinture américaine, c’est vers Edward Hopper qu’il faudrait se tourner. Car on retrouve chez Katz la même mélancolie diffuse qui teinte tous les moments de la vie, jusqu’aux plus anodins. On se souviendra aussi, leur feinte vacuité en témoigne, que ces oeuvres sont contemporaines de L’Aventura et de La Notte de Michelangelo Antonioni. Cela étant, l’affirmation de la figuration dans cette oeuvre n’est pas exempte d’ambiguïté. En effet, le traitement hors échelle des visages, leur mise en page, la simplification des formes et des plans, la réduction de la gamme colorée et le redoublement dans certaines compositions du même sujet, tirent ces images vers une forme d’abstraction. C’est particulièrement éloquent dans les vues urbaines et les très beaux paysages de Katz. Du coup, ce réalisme se pare de mystère et ses peintures apparaissent comme les énigmes, les énigmes futiles et entêtantes, qui s’attachent, au fil des jours, à l’expérience du déchiffrement du visible.
Né à New York en 1927, Alex Katz commence à exposer dès le milieu des années cinquante. Ses peintures, tant par leur facture que par leurs thèmes, préfigurent avec plusieurs années d'avance l’éclosion du Pop Art, mais constituent avant tout pour l’artiste une alternative au courant pictural dominant d’alors, l’expressionnisme abstrait. En adoptant une technique très neutre, proche de l’imagerie publicitaire, des cadrages cinématographiques et des sujets classiques tels que le portrait individuel ou de groupe et le paysage, il se situe délibérément à part, voire à l’encontre des courants majeurs du temps. Et si l’on devait chercher un lien entre cet univers de gens aisés, imperméables semble-t-il aux dures réalités du monde et la peinture américaine, c’est vers Edward Hopper qu’il faudrait se tourner. Car on retrouve chez Katz la même mélancolie diffuse qui teinte tous les moments de la vie, jusqu’aux plus anodins. On se souviendra aussi, leur feinte vacuité en témoigne, que ces oeuvres sont contemporaines de L’Aventura et de La Notte de Michelangelo Antonioni. Cela étant, l’affirmation de la figuration dans cette oeuvre n’est pas exempte d’ambiguïté. En effet, le traitement hors échelle des visages, leur mise en page, la simplification des formes et des plans, la réduction de la gamme colorée et le redoublement dans certaines compositions du même sujet, tirent ces images vers une forme d’abstraction. C’est particulièrement éloquent dans les vues urbaines et les très beaux paysages de Katz. Du coup, ce réalisme se pare de mystère et ses peintures apparaissent comme les énigmes, les énigmes futiles et entêtantes, qui s’attachent, au fil des jours, à l’expérience du déchiffrement du visible.