Réchauffement climatique, inversion des pôles, baisse de l’activité solaire, raz-de-marée ou tremblements de terre…
Catastrophes naturelles et activité humaine intensive concourent à anticiper une fin du monde que nous annoncent conjointement et périodiquement les médias et la communauté scientifique. Ce n’est plus la mort du soleil prévue dans plusieurs milliards d’années qui limite notre horizon, mais une apocalypse autrement plus rapide et déjà mise en images par l’industrie hollywoodienne. Prochain rendez-vous, le 21 décembre 2012 : le calendrier maya s’arrête et notre monde avec… Mais si l’on peut attendre jusqu’à 2017 et si l’on en croit la rumeur à l’oeuvre sur internet, peut-être aura-t-on la chance d’être transporté sur Mars par un champs magnétique et d’échapper ainsi à la collision prévue de la Terre avec une autre planète (P. Phinthong).
L’histoire du monde pourrait se résumer à une simple ligne fléchée sur laquelle s’ordonnent successivement les événements-clés de notre histoire. Le temps du monde y est circonscrit, presque maîtrisé : naissance et disparition en marquent logiquement les extrémités. L’horizon du naufrage s’y difracte en silence (I. Bonillas) et appelle les leçons de ténèbres (W. Herzog) : tragédie majestueuse d’un monde ravagé en proie aux flammes de l’apocalypse.
Issus de l’observation de la nature, transmis par les religions ou décrits par la physique, le cercle, la spirale et la courbe proposent d’autres modèles à la forme du temps.
Ils permettent de poser d’autres hypothèses et invitent à d’autres imaginaires : l’infini petit et l’infini grand s’y rejoignent parfois dans un temps cosmologique (B. Billotte). L’éclipse solaire se fait auréole mystique (C. McCorkle) ; face à l’astre déchu, Sisyphe répète inlassablement sa tâche absurde et existentielle (P.-E. Morelle). Et lorsque le temps se fait quatrième dimension, on suit le flux pour se laisser porter de tourbillon en ricochet (M. Grzymala) ou pour faire corps avec l’univers (A. Gormley). En quoi consiste le temps (I. Wilson) ? Jonglant avec les temps physique, historique, biologique et mythologique, les artistes nous propulsent dans un temps rêvé.
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ÉVÉNEMENT / FRAC IN LIVE
Rolling / Frac
Performance de Michiel Alberts
VENDREDI 14 JANVIER À PARTIR DE 18H30 - Accès libre
49 Nord 6 Est - Frac Lorraine
Un corps au sol roule lentement, imperturbablement. Présence incongrue et silencieuse, obstacle physique et visuel se mouvant au milieu des visiteurs… Durant trois heures, Michiel Alberts explore physiquement l’espace d’exposition : il enveloppe les visiteurs de son mouvement dense et continu, s’immisçant dans le rythme de leur cheminement, perturbant leur parcours. Inspiré par la culture japonaise, M. Alberts expérimente intuitivement l’idée que l’espace ne peut être défini que par sa relation au temps et au mouvement, jusqu’à se confondre avec eux. Une expérience totale de la durée à la mesure du corps qui passe…
Né en 1972 aux Pays-Bas, Michiel Alberts vit et travaille à Anvers (Belgique).
Pour en savoir plus : http://www.michielalberts.com