« L’exposition condense et redistribue différentes préoccupations autour du processus de transformation de la matière et du pouvoir de métamorphoses des œuvres d’art. »
« Pour moi, une œuvre d’art est un début de phrase qui n’est pas terminée.... » F. Hyber
Une exposition de remise en Forme
« L’exposition est construite comme un paysage mental. Elle s’organise autour d’un certain nombre de modules. Les visiteurs pourront y tester des POF (prototypes d’objets en fonctionnement), des objets ou expérimenter des situations. Dans ce « campement d’œuvres » où l’artifice remplace la nature et où la nature est maitrisée, cernée, le dehors frôle le dedans. » F. Hyber
Le Palais de Tokyo accueille Fabrice Hyber (né en 1961), l’un des artistes les plus inventifs et les plus influents de sa génération. Séduit par les nouveaux espaces, Hyber s’en empare et crée « un lieu de remise en forme avec deux entrées : l’une active et l’autre contemplative ». Grâce à un environnement surplombant qui permet une mise en perspective d’œuvres anciennes et récentes, l’artiste réorganise les paramètres du monde. Ces constructions inédites, sortes de logiques déconstruites font ainsi apparaître de nouvelles habitudes ; il suffit d’un simple ballon carré ou d’un changement d’échelle d’une matière première pour déplacer notre point de vue. Ainsi, d’un monde explosé et implosé, Fabrice Hyber par le biais des prototypes et des dessins, matières premières de ce monde, recompose un nouvel univers.
Active, l’exposition est conçue comme un organisme vivant qui parasite l’espace et invite le spectateur à se comporter différemment. Passive, elle devient un paysage paradoxal.
Cette passerelle, cette ligne imaginaire qui relie les œuvres les unes aux autres, est aussi une véritable traversée dans le temps. Chemin faisant, le spectateur est invité à superposer – selon un point de vue en plongée et surtout rétrospectif – le passé au présent, la mémoire au souvenir, l’œuvre à ses résurgences élaborant ainsi de nouvelles formes de récits, de nouveaux systèmes de lecture.
Véritable promenade d’instants mobiles et d’instants figés, cette exposition-synthèse permettra, selon la promesse de Walter Benjamin, de découvrir « dans l’analyse du petit moment singulier le cristal de l’événement total ».