Avant le 50e anniversaire que s’apprête à célébrer la Fondation Marguerite et Aimé Maeght en 2014, celle-ci s’associe au Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour rendre hommage à Joan Miró à l’occasion du 120e anniversaire de sa naissance. L’artiste est né le 20 avril 1893 à Barcelone et mort il y a trente ans, le 25 décembre 1983 à Palma de Majorque.
Première exposition de l’artiste catalan dans le grand ouest de la France, l’exposition Miró au centre d’art du Fonds Hélène & Édouard Leclerc réunira environ 400 œuvres. Elle se construit essentiellement autour des ensembles exceptionnels d’œuvres en provenance de la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence dans les Alpes-Maritimes. Excepté la Fondation Miró à Barcelone, aucune autre institution ne peut offrir à partir d’un seul site, de façon aussi riche, documentée et réfléchie par l’artiste lui-même, une telle représentation de son œuvre à partir de 1930. C’est donc de cette date jusqu’à 1983, et à partir de la relation privilégiée qu’il a entretenue avec la famille Maeght, que s’organise cette exposition.
Elle présente des ensembles provenant de la Fondation Maeght : sculptures, peintures, gouaches, dessins, éditions, mais également des œuvres appartenant à la famille Maeght. Pour illustrer significativement l’ensemble de la période sur laquelle repose l’exposition et la diversité des techniques abordées par l’artiste, d’autres prêts complètent les différentes étapes de ce parcours : Musée National d’Art Moderne - Centre Georges Pompidou, Bibliothèque Nationale de France, collections particulières, descendants et proches de l’artiste.
Cette exposition porte sur la deuxième période de la carrière
de Joan Miró, quand celui-ci, tout en restant fidèle à la peinture, aborde de nouvelles expressions artistiques et développe une œuvre exceptionnelle, inventive et singulière.
Argument et organisation de l’exposition
L’ exposition s’organise autour de cinq univers :
• Miró, artificier et danseur
• Miró, constructeur d’objets mentaux
Miró aime à s’entourer. Son œuvre est ponctuée de rencontres fortes, primordiales. Elles donnent lieu à de multiples collaborations avec les poètes, les écrivains, les artistes qui marquent de leur empreinte l’histoire de l’art qui s’écrit avec eux. Ainsi Prévert, Éluard ou encore Calder.
Dans son œuvre, ainsi que le confirment ses entretiens, il cherche à travers les formes, les attitudes, les espaces, à exprimer un univers nous permettant de situer l’homme dans sa relation au monde grâce à un certain nombre de sujets mais aussi de positions vis-à-vis des idées comme de la matière.
Ce sont ces univers, facilement accessibles, qui seront proposés au public comme autant d’aventures et d’expériences à partager.
Invitation à découvrir également les grands dialogues de Miró avec la littérature, l’architecture et les architectes, particulièrement son grand ami Josep Lluis Sert, architecte de la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence et de la Fondation Miró à Barcelone. Enfin les dialogues et les relations privilégiées de Miró et Maeght avec l’extraordinaire aventure de la construction de la Fondation Maeght et de son œuvre majeure in-situ, le Labyrinthe, où se tiennent seize œuvres monumentales de marbre, de ciment, de fer et de céramique conçues avec l’aide de Sert et des Artigas, père et fils.