Kathryn Cook, photographe de l’Agence Vu, réalise un travail sur la mémoire de l’histoire arménienne de 1915 à nos jours, des villages arméniens aux quartiers Marseillais. Memory of Trees regroupe des photographies et une vidéo de l’artiste qui confronte les archives historiques aux quelques traces qui subsistent en Arménie.
Née en 1979, de nationalité américaine, Kathryn Cook grandit à Albuquerque au Nouveau Mexique. Elle débute sa carrière professionnelle à l’agence Associated Press en 2003. Elle quitte l’agence deux ans plus tard pour se consacrer à ses projets personnels. En 2006 elle s’installe à Istanbul, en Turquie où elle démarre un projet de longue haleine sur les traces du génocide arménien. Elle partage désormais sa vie entre Istanbul et Rome et se concentre sur la mémoire et la conscience collective dans les sociétés post-génocidaires, notamment en Turquie, au Moyen-Orient et au Rwanda.
Le travail photographique de Kathryn Cook depuis plus de trois ans, explore la mémoire du génocide arménien en Turquie. Il s’attache à transmettre les vestiges, les traces de cette tragédie. Il repose sur l’idée que le passé doit être exhumé, discuté et partagé pour construire un futur collectif. Régulièrement partie à la rencontre de la diaspora arménienne, notamment à Vakifli, dernier village arménien en Turquie, à Beyrouth, ou encore dans les villes où les survivants au génocide ont trouvé refuge, Kathryn Cook a achevé son travail lors d’une résidence à Marseille, l’une des principales villes refuges pour les exilés arméniens.
Outre l’intérêt documentaire que l’on pourra trouver à ces portraits et ces paysages recomposés, Kathryn Cook établit une relation nouvelle à la question de la représentation de la souffrance et du malheur. Elle procède par allitération et symboles. Là où d’autres désignent, elle suggère, contourne et jamais ne prescrit.