Un musée imaginé réunit autour d’un projet trois institutions majeures de la scène artistiqueeuropéenne, situées hors des capitales. Rassemblées autour d’une thématique et d’unensemble d’oeuvres communs, la Tate Liverpool, le MMK et le Centre Pompidou-Metzconstitueront de manière éphémère, le temps du projet dans les trois lieux, une forme deméta-musée imaginaire.
En se focalisant sur la mission de conservation des musées, l’exposition « Un musée imaginé » envisage une situation fictive dans laquelle les oeuvres d’art seraient menacées de disparitionet où les publics seraient invités à les préserver à travers leur propre mémoire et expérience.Les antécédents historiques ou récents de censure ou de tentative de destruction de l’art et dela culture ne feront pas l’objet de références directes mais constitueront un arrière-planconceptuel et imaginaire pour l’exposition. Le projet explorera à travers des motifs empruntésà des dystopies de science fiction telles que la nouvelle Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, desnotions telles que les voyages dans le temps, l’utopie et la sécession, la capacité de l’art àréconcilier les contraires et à exprimer des idées essentielles. Dans le cadre de ce récit defiction, où l’oeuvre d’art a besoin d’être remémorée et sauvée face au désastre, la médiation del’exposition sera enrichie par des diagrammes, propositions d’artistes, ou récits quiencourageront le public à apprendre chaque oeuvre par coeur afin de rendre possible sarestitution en cas de disparition éventuelle. Les visiteurs deviendront, eux-mêmes une formede musée vivant, tout comme la communauté rebelle du roman de Bradbury rassemble une bibliothèque vivante.