21 Oct 2016
27 Mar 2017

UN MUSÉE IMAGINÉ TROIS COLLECTIONS EUROPÉENNES CENTRE POMPIDOU, TATE, MMK

Un musée imaginé réunit autour d’un projet trois institutions majeures de la scène artistique européenne, situées hors des capitales. Rassemblées autour d’une thématique et d’un ensemble d’œuvres communs, la Tate Liverpool, le MMK et le Centre Pompidou-Metz constitueront de manière éphémère, le temps du projet dans les trois lieux, une forme de méta-musée imaginaire.

En se focalisant sur la mission de conservation des musées, l’exposition « Un musée imaginé » envisage une situation fictive dans laquelle les œuvres d’art seraient menacées de disparition et où les publics seraient invités à les préserver à travers leur propre mémoire et expérience. Les antécédents historiques ou récents de censure ou de tentative de destruction de l’art et de la culture ne feront pas l’objet de références directes mais constitueront un arrière-plan conceptuel et imaginaire pour l’exposition.

Le projet explorera à travers des motifs empruntés à des dystopies de science fiction telles que la nouvelle Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, des notions telles que les voyages dans le temps, l’utopie et la sécession, la capacité de l’art à réconcilier les contraires et à exprimer des idées essentielles.

Dans le cadre de ce récit de fiction, où l’œuvre d’art a besoin d’être remémorée et sauvée face au désastre, la médiation de l’exposition sera enrichie par des diagrammes, propositions d’artistes, ou récits qui encourageront le public à apprendre chaque œuvre par cœur afin de rendre possible sa restitution en cas de disparition éventuelle. Les visiteurs deviendront, eux-mêmes une forme de musée vivant, tout comme la communauté rebelle du roman de Bradbury rassemble une bibliothèque vivante.À la fin du parcours de l’exposition, ce scénario culminera avec la disparition littérale des œuvres de l’espace de monstration. Elles seront remplacées par des personnes et artistes qui les décriront, ainsi que les idées essentielles perdues avec leur fictive destruction.Le principe de sélection des œuvres et les sections répondent à la question suivante « de quelles œuvres devrions-nous nous souvenir à l’avenir et quelles notions rendent l’art essentiel dans notre société ? ».

Des ensembles seront constitués autour de notions telles que la “time capsule” ou la tentative d’organiser le savoir et de rassembler une mémoire du monde, la transfiguration du banal, l’altération des perceptions, la relation à l’espace et au temps ou encore la célébration de l’énigme.L’exposition réunira des œuvres majeures des collections du Centre Pompidou, de la Tate et du MMK, de Marcel Duchamp à Andy Warhol et Isa Genzken et envisagera le musée comme une « Time Capsule » contenant des œuvres essentielles et des concepts à mémoriser et redécouvrir dans le futur.À travers cet imaginaire lié aux récits de fiction, l’exposition évoque également les passerelles et liens féconds entre la littérature, l’art et le langage, tout en réaffirmant la capacité des musées à instruire et à offrir un espace pour des idées dissidentes et transgressives.

Daniel Spoerri, La douche (Détrompe-l’œil), 1961, Mnam
DOCUMENTATIONS
General information

Centre Pompidou-Metz
1, parvis des Droits-de-l’Homme
CS 90490
57020 Metz Cedex 1
Tél : +33 (0)3 87 15 39 39

A partir du 1er avril et jusqu'au 31 octobre, le Centre Pompidou-Metz est ouvert tous les jours, sauf le mardi.
DU lundi au jeudi, de 10h à 18h, du vendredi au dimanche, de 10h à 19h.

DIRECTION

Commissaire :
Francesco Manacorda et Darren Pih (Tate Liverpool)
Peter Gorschlüter (MMK)
Hélène Guenin et Alexandra Müller (Centre Pompidou-Metz)

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