À l’automne 2017, le Palais de Tokyo confie à Camille Henrot la totalité de ses espaces d’exposition à l’occasion de la troisième édition d’une série de cartes blanches, initiée avec Philippe Parreno en 2013 et poursuivie avec Tino Sehgal en 2016. Cette carte blanche à l’artiste française – lauréate du Lion d’Argent de la 55e Biennale de Venise (2013) mais aussi des prix Nam June Paik (2014) et Edward Munch (2015) – permettra de rendre compte de la multiplicité de sa pratique, ainsi que de l’ampleur des intérêts qu’elle met en jeu.
L’exposition explore comment la « semaine » et les jours qui la composent structurent notre rapport au temps. Elle révèle la manière dont cette invention nous rassure – en nous offrant un cadre commun et des routines – autant qu’elle nous aliène – en instaurant un ensemble de contraintes et de dépendances.
Intitulée Days are Dogs en référence, notamment, à l’expression anglaise « Dog Days » qui désigne les jours de canicule et dérive elle-même d’une expression latine liée à l’observation céleste, l’exposition se déroule en sept grands chapitres thématiques. Chacun est consacré à un jour de la semaine, allégorie d’un ensemble d’émotions et d’actions dont les oeuvres se font l’écho. La structure des jours de la semaine, qui nous apparait comme une évidence, révèle son origine, celle d’une construction narrative issue de la mythologie : la lune pour lundi, Mars pour mardi, Mercure pour mercredi, Jupiter pour jeudi…